Littérature étrangère

Le mardi c’est permis: « Miracle au réveillon » de Scarlet Wilson


miracle au réveillon« Miracle au réveillon » de Scarlet Wilson, Harlequin collection Blanche

Bon histoire de jouer vraiment le jeu et de faire honneur au 3ème anniversaire des mardis débridés de Stéphie du blog Mille et une frasques, je me suis lancée dans la lecture d’une vraie romance, d’une harlequinade comme il m’arrivait de les aimer, adolescente….
J’ai toujours eu un faible pour cette collection (sans doute parce que Grey’s anatomy n’existait pas encore)… au moins y-a-t-il un peu d’action… et puis j’ai un faible pour les médecins certains jours…Sans parler du lexique médical qui nous berce presque de l’illusion d’une lecture intelligente : « L’oxygénation par membrane extracorporelle avec pontage cardio-pulmonaire prenait la relève du cœur… »
Ce récit commence en effet sur les chapeaux de roues ! Jessica Rae, Jess pour les intimes, est médecin dans le service de soins intensifs pédiatriques d’un hôpital de Glasgow. Rien qu’à l’évocation de cette ville, je m’enfouis davantage sous ma couette, transie de froid. Alors qu’elle fait une sieste réparatrice dans une chambre de garde (ben oui pas de Dereck, ni de Mark ou d’Alex dans les parages) elle est réveillée brutalement par le bip de son pager. Le service des urgences l’avertit que le minibus d’une crèche est tombé dans la Clyde. Elle doit se rendre au plus vite sur les lieux, avec Jackie, l’infirmière, et Stan, le coordonnateur des urgences. Ils devraient être rejoints sur place par un certain Callum, prétendument irascible.
Une fois sur les lieux du drame, ô surprise !!!! Le secouriste n’est autre que Callum Kennedy avec lequel Jess était sortie au lycée 13 ans plus tôt. Voilà qui lui file la chair de poule. Mais trêve de souvenirs, il s’agit de sauver ces enfants ! Après une descente en rappel le long du ravin, il faut affronter l’eau glaciale dont le niveau ne cesse de croitre dans le véhicule. Vient alors le premier corps à corps… pour le moins original puisque Callum doit repêcher Jess en passe de se noyer…Quel homme ! Malgré l’hypothermie, son corps réagit immédiatement à ce premier contact.
Pendant que chacun s’affaire à l’hôpital, il s’agit pour Scarlet Wilson de nous informer de quelques détails : Callum, divorcé, élève seul son fils, Drew. Jess se remet d’événements familiaux douloureux qui l’ont brutalement privée de tout bonheur familial.
Bribes de souvenirs et clichés se mêlent : c’est certain, ces deux là vont se retrouver ! Une question taraude cependant Callum : combien de kilos Jess a-t-elle perdus depuis leur dernière entrevue au lycée ???
Le souci avec cette intrigue c’est qu’elle manque sérieusement de piment. Chacun est réfugié dans ses songes, ses souvenirs, ses blessures et ses rêves…ils échangent bien un baiser furtif rapidement, mais ensuite la narration ne respecte pas les codes traditionnels du genre. La psychologie l’emporte allégrement sur la charnalité. Même la première nuit ne nous est pas contée, c’est vous dire !
On retrouve en revanche un poncif du genre : le cours de make up !
« Elle s’était maquillée – une crème teintée légère, un peu de mascara et du rouge à lèvres appliqué avec mesure. Juste de quoi se donner bonne mine. »
Et avouons-le quelques descriptions désopilantes de clichés et de niaiserie:
« Il sentit son cœur s’emballer, une fois encore, Sur un encéphalogramme, on verrait sûrement le tracé faire un bond, dès que Jess entrait dans son champ de vision. Elle faisait vraiment des ravages sur sa santé. Avait-elle conscience qu’elle augmentait très nettement ses risques de maladie cardio-vasculaire ? Il sourit, se moquant de lui-même. »
Si l’approche psychologique n’est pas inintéressante, cette romance n’alimentera pas vos fantasmes !

2 réflexions au sujet de “Le mardi c’est permis: « Miracle au réveillon » de Scarlet Wilson”

  1. Mouarf ! Une éternité que je n’ai pas lu de « vrai » Harlequin… mais si je cherche bien, je dois en avoir un ou deux qui traînent dans ma chambre d’adolescente ! 😉

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