Au menu DB de cette semaine je vous propose de découvrir cet album assez particulier, autobiographique et intimiste qui s’ouvre pourtant sur l’histoire du Liban. Je l’avais repéré sur les blogs au printemps dernier, il m’attendait dans ma PAL. Et comme le Liban est potentiellement l’une de mes prochaines destinations de vie, je me suis laissé porter par sa lecture.
Le récit, qui s’ouvre sur une conversation entre l’auteure et sa mère, prend d’abord l’allure d’un arbre généalogique d’un genre nouveau. Michèle Standojski remonte en effet jusqu’à ses arrières grands parents pour se situer dans le temps et dans le monde, pour mieux comprendre ce multiculturalisme qui l’a construite.
« J’ai du sang polonais, français, russe, italien et grec. La nationalité turque. J’habite Beyrouth et je parle français. »
Et ce n’est qu’un état de la situation lorsqu’elle aborde sa septième année !
L’évocation de ses ancêtres, marqués par l’influence de l’Histoire, des événements politiques, est l’occasion de rappeler l’existence de ces diasporas à travers le monde. Tous ont, sinon la bougeotte, du moins la volonté de fuir une existence qui ne leur convient pas pour voir si la mer est plus bleue ailleurs. Dans cette famille, on hésite, on décide, on migre, on s’adapte et on s’aime. On choisit toujours le parti de la vie, on s’ouvre sur d’autres lieux, d’autres cultures, sans jamais perdre le sens de la famille.
« Leurs efforts d’adaptation sont comme des strates, des couches superposées qui renforcent mon attachement à cette ville. »
L’auteure nous livre ainsi toute une jolie galerie de portraits, sans oublier de retracer les lieux et les ambiances. Elle ausculte son histoire avec tendresse et précision. Au de-là de ses racines, elle porte aussi un regard intéressant sur l’histoire du Liban et sur la question du cosmopolitisme. Cette quête identitaire est belle leçon d’humanité qui nous invite à nous interroger sur la définition même de l’ETRANGER. Faut-il nécessairement un passeport libanais pour se sentir libanais ??? L’enracinement ne tient-il vraiment qu’à un bout de papier ?
Elle rend aussi un vibrant hommage à Beyrouth, cette ville qui a fait d’elle « une indignée permanente » qui a appris à considérer ses différences comme une singularité, un privilège à cultiver.
Cette jolie histoire de transmission, où les langues jouent un rôle aussi fort que particulier, est soutenue par un dessin aux tons doux e au trait précis. J’ai particulier aimé le choix de ces bulles polyglottes qui illustrent à la perfection le sujet.
Lecture effectuée dans le cadre de hébergée cette semaine chez Moka du blog Au milieu des livres.
Très beau témoignage dont je garde un bon souvenir ! Un album qui mérite de faire un beau petit bout de chemin encore pour trouver ses lecteurs
J’aimeJ’aime
Oui ,un album qui mérite qu’on lui donne un coup de pouce !
J’aimeJ’aime
Je note, pour moi, mais aussi pour le suggérer à quelqu’un qui je pense aimera beaucoup! Merci!
J’aimeJ’aime
Tout le plaisir fut pour moi !
J’aimeJ’aime
Tu en parles particulièrement bien ça fait envie !
J’aimeJ’aime
Merci Cristie, j’espère que d’autres te suivront dans cette envie.
J’aimeJ’aime
Tu me tentes énormément!
J’aimeJ’aime
Tu confirmes l’avis très enthousiaste de Mo sur cet album.
J’aimeJ’aime
Oui c’est un album particulier qui a plus d’un tour dans son sac !
J’aimeJ’aime
Un tel témoignage chez un éditeur engagé, ça ne peut être que du bon !
J’aimeJ’aime
Il me semble que je découvrais cette maison d’édition, je vais donc faire un tour dans leurs publications.
J’aimeJ’aime
Un titre que j’ai très envie de lire !
J’aimeJ’aime
Hate de découvrir ton avis alors.
J’aimeAimé par 1 personne
le dessin a l’air superbe ! Je note 🙂
J’aimeJ’aime
Oui très chouette dessin !
J’aimeJ’aime
mais ça a l’air très bien !
J’aimeJ’aime
J’ai traversé cette saga familiale avec beaucoup de plaisir .
J’aimeJ’aime
Ton article ne fait que renforcer mon envie, déjà titillée par les autres articles des autres blogs.
Le sujet m’intéresse, les questions soulevées pourraient être les miennes.
Il faut que je me l’achète!
J’aimeJ’aime
N’hésite pas ! Bonne découverte !
J’aimeJ’aime
On voyage avec cet album ! Tu vas t’installer au Liban ?
Je note.
J’aimeJ’aime
Disons que j’ai postulé sur un poste au Liban entre autres pays. Verdict début mars
J’aimeJ’aime
J’y ai pris beaucoup de plaisir !
J’aimeJ’aime
J’espère le trouver à la médiathèque !
Sinon, partir vivre au Liban, c’est un beau projet.
J’aimeJ’aime
Je la vois passer depuis sa sortie, il faudra que je la lise
J’aimeJ’aime
J’ai reçu celle de Baulieu pour ma part .
J’aimeJ’aime